Ce que dit la quatrième de
couv’ :
Ce roman est inspiré d'une histoire vraie. Les événements se déroulent en
Argentine, à Buenos Aires. Nous sommes en août 1987. C’est l'hiver. Les saisons
ne sont pas les mêmes partout.
Les
êtres humains, si.
Ce que j’en pense : Voilà un livre qui
m’a (enfin) fait vibrer ! Après des mois et des mois de platitude
littéraire, j’ai à nouveau ressenti le frisson de la lecture.
L’histoire
se passe en Argentine et l’intrigue est construite autour de la mort de la
femme du psychiatre Vitorrio Puig. C’est Eva Maria, l’une de ses patientes les
plus dévouées (et accro à l’alcool la psychanalyse) qui va tenter de retrouver
l’assassin, car elle est persuadée de l’innocence de Vittorio.
Elle
découvrira surtout les secrets inavouables de la vie de Vittorio Puig sur un
fond de dictature militaire et de tango (argentin, bien sûr). Ses recherches
vont également la renvoyer vers ses démons intérieurs et l’obliger à faire face
à sa propre histoire.
Les
principaux thèmes abordés sont la jalousie et le rapport au passé. La jalousie
évoquée par Hélène Grémillon est une jalousie destructrice car elle entraîne
notre propre perte, et dévastatrice car elle entraine la mort du couple. Hélène
Grémillon aborde également le lien indéfectible qui nous lie à notre passé et
comment celui-ci conditionne notre présent ; le travail d’un psychiatre
consistant d’ailleurs à révéler et analyser ce lien.
On
rentre véritablement dans l’intimité, la psychanalyse des personnages. Les
lieux où se dérouleront les scènes du roman renvoient également à l’intimité
car ils sont propices aux confidences : un parloir, le cabinet de
Vittorio, la chambre d’Eva Maria, une salle où on donne des cours de tango,
etc. L’intime est mêlé à l’Histoire puisque la toile de fond du roman est
l’Argentine post dictature militaire. Et d’ailleurs, le roman révèlera les
secrets, l’intimité de l’Histoire elle-même.
Hélène
Grémillon ballade son lecteur du début à la fin et fait danser ses personnages telles
des marionnettes désenchantées dans le petit théâtre d’où elle tire les
ficelles. L’intrigue, à la fois policière et psychologique, est complètement
addictive. Le style est fluide et agréable à lire. Bref, un vrai coup de cœur
en ce qui me concerne.
J’ai
tenté de pénétrer dans l’intimité de cette « Garçonnière » et j’en suis ressortie bouleversée par le final
où la « Garçonnière »
a enfin révélé ses secrets..
Ma note : 4,5/5
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