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vendredi 8 août 2014

Au bonheur des ogres de Daniel Pennac


L’histoire : Benjamin Mallaussène est l’ainé d’une famille nombreuse dont les enfants sont tous nés de pères inconnus et d’une mère démissionnaire (mais qui chérit tout de même ses bambins.. de loin). Aussi, pour assumer sa famille nombreuse, Benjamin Malaussène exerce une profession peu commune : il est bouc émissaire.
Son job consiste à jouer les faux employés chargé du contrôle technique dans un grand magasin. Aussi, lorsqu’un client mécontent vient se plaindre, c’est Benjamin qui se fait engueuler. Et il se fait tellement bien réprimander par son patron, que le client finit par prendre pitié de lui et retire sa plainte. Et voilà, le tour est joué !
A son grand désarroi, le côté bouc émissaire de Benjamin ne passe pas inaperçu.
Il va tout d’abord attirer l’attention d’une jeune et charmante journaliste qu’il tentera de séduire. Mais surtout, il va attirer l’attention d’un tueur fou qui fera exploser non pas une, ni deux, mais cinq bombes dans le grand magasin où il travaille (visiblement, il n’y avait pas encore le plan Vigipirate à l’époque).
Mais au fait, pourquoi en veut-on tellement à Benjamin Mallaussène ?
Ajoutez à cela une sœur perchée dans les astres, une autre qui photographie plus vite que son ombre, un frère qui met le feu à son lycée et une petite sœur mineure et enceinte, et vous obtiendrez une partie du monde loufoque et déjanté dans lequel nous entraine Benjamin Mallaussène.
Ce que j’en pense : avant, il y avait les boucs émissaires.. aujourd’hui, il y a les procédures judiciaires en responsabilité (quoi, comment ça, un chat ne se met pas au micro-onde pour le sécher?!?).
Etrange profession que celle de Benjamin Mallaussène : bouc émissaire, c’est vraiment peu commun.. tout comme l’histoire de ce roman !

En effet, « Au bonheur des ogres » entre à mon avis dans la catégorie des ovnis littéraires avec ses personnages complètement déjantés et son histoire qui part dans tous les sens. Ce roman est d’ailleurs tellement différent de ses congénères que je n’ai pas du tout accroché à la première partie du livre, précisément en raison de ce décalage. J’ai même failli abandonner à plusieurs reprises !
Finalement, j’ai choisi de persister et j’ai vraiment bien fait car la deuxième partie du livre est prenante, car elle est rédigée comme un roman policier à suspens.
Les personnages sont loufoques et excentriques, tout comme l’univers dans lequel nous plonge l’auteur. Je dois reconnaitre que tous les enfants de la fratrie Mallaussène sont vraiment attachants et, comme Benjamin, on a envie de les protéger face aux dangers de la vie.
Enfin, je dois avouer que j’ai été plutôt déçue par la plume de Daniel Pennac. A vrai dire, je m’attendais à beaucoup plus de poésie et de tendresse dans l’écriture, à plus d’humour aussi (rire toute seule dans le métro à 8 heures le matin alors qu’il fait un temps tout gris dehors fait partie des petits bonheurs de la vie). C’est d’ailleurs peut-être parce que je m’attendais à quelque chose de précis que j’ai été déçue.
Bref, j’ai trouvé que la lecture de « Au bonheur des ogres » fut sympathique, mais ne m’a pas totalement convaincue. Il me reste donc deux tomes pour changer d’avis..
 


Et pour finir, une petite citation : « Les horaires de la vie devraient prévoir un moment, un moment précis de la journée, où l'on pourrait s'apitoyer sur son sort [...] un moment parfaitement libre, une plage déserte où l'on pourrait mesurer l'étendue du désastre. Ces mesures dans l'œil, la journée serait meilleure, l'illusion bannie, le paysage clairement balisé ».



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