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dimanche 3 août 2014

Les heures silencieuses de Gaëlle Josse



L’histoire : dans « Les heures silencieuses » Magdalena van Beyeren nous fait lire son journal intime et nous raconte l’histoire de sa vie. Magdalena vit dans la Hollande du XVIIème siècle et est l’épouse de Pieter van Beyeren, un administrateur de la compagnie néerlandaise des Indes Orientales.  
Magdalena nous révèle dès le début que, c’est elle, qui est représentée sur la toile d’Emmanuel de Witt que l’on voit en couverture du livre. On la voit assise de dos en train de jouer de son épinette, son instrument préféré. Puis, au fur et à mesure que le lecteur avance, Magdalena nous révèlera les secrets de chaque détail du tableau.
Magdalena ne se contente pas seulement de décrire une toile, elle nous dessine aussi le tableau de sa vie. Au fur et à mesure, le lecteur découvrira Magdalena dans son intimité : les traumatismes de son enfance, sa frustration ne pouvoir gérer les affaires de son père en raison de son statut de femme, la rencontre avec son mari, ses enfants, ses pensées intimes en tant que mère, en tant qu’épouse mais aussi en tant que femme.
Et ce que Magdalena veut nous dire c’est que parfois, sous « ces heures silencieuses », se cache en réalité une grande agitation.


Ce que j’en pense : un tableau qui prend vie.. en voilà une perspective bien alléchante ! Et pourtant..
« Les heures silencieuses » est un roman très court qui se lit très facilement. La preuve, je l’ai lu en une matinée. Le style de Gaëlle Josse est très agréable et la lecture plutôt fluide.
Mais voilà : le livre est beaucoup trop court ! En à peine 88 pages, le lecteur n’a que très peu de temps pour découvrir Magdalena et s’y attacher. De plus, les thèmes abordés par l’auteur sont largement sujets à développements : le traumatisme vécu pendant l’enfance du personnage, le fait qu’elle ne puisse pas reprendre les affaires de son père parce que c’est une femme, ses sentiments et ses choix en tant que femme.
Bref, il manquait un peu de longueur et de développement pour faire de ce livre un coup de cœur (pour un fois que l’on reproche à un livre de ne pas trop trainer en longueur !). La lectrice que je suis est restée sur sa faim : on en veut encore !

Et pour finir, une petite citation : « Je m’appelle Magdalena Van Beyeren. C’est moi, de dos, sur le tableau. Je suis l’épouse de Pieter Van Beyeren, l’administrateur de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales à Delft, et la fille de Cornelis van Leeuwenbrock. Pieter tient sa charge de mon père ».

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