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vendredi 22 août 2014

La grâce des brigands de Véronique Ovaldé

L'histoire : Maria Christina Vaatonen est écrivain et vit à Santa Monica (Los Angeles). Son premier roman, La Vilaine sœur, l'a directement propulsé en tête des ventes et a fait d'elle l'un des écrivains les plus en vogue.
Maria Christina est une jeune femme plutôt solitaire, qui ne vit que pour être libre et détachée des hommes. Elle a grandi dans la petite ville de Lapérouse (Canada) avec une mère bigote et psychopathe, un père dépressif et transparent et une sœur jalouse. Elle ne s'en est échappée que grâce à sa passion pour la lecture et l'écriture.
Le 12 juin 1989 à 12h40, elle reçoit un coup de téléphone de sa mère, à qui elle n'a pas parlé depuis dix ans, et qui lui demande de rentrer de toute urgence à cause de son neveu, Peleete.
Ce coup de téléphone provoque une sorte d'électrochoc chez Maria Christina qui va replonger dans les tourbillons de son enfance, dans lesquels le lecteur va se perdre avec elle..

Ce que j'en pense : Je dois avouer que j'ai eu beaucoup de mal à trouver mes mots pour rédiger ce billet car un sentiment assez paradoxal m'a animé tout au long de la lecture de La grâce des brigands.
C'est ma première rencontre avec Véronique Ovaldé, qui a véritablement une plume magnifique. Les figures de style sont très poétiques, il y a quelques notes notes d'humour, une pointe de lyrisme et une touche de noirceur : bref, son style est vraiment très agréable à lire. L'écriture de Véronique Ovaldé me rappelle un peu celle de Carole Martinez dans Le coeur cousu.
Pourtant, malgré cette indéniable qualité, je me suis sentie totalement détachée des personnages et de l'histoire, que j'ai trouvé un peu plate et manquant de profondeur.
La vie de Maria Christina nous est contée dans le désordre, ce qui est une technique souvent adoptée par les auteurs. C'est donc au fur et à mesure du roman que le lecteur peut assembler les pièces du puzzle qui composent sa vie. Peut être que cette absence de chronologie m'a empêché de comprendre le thème principal du roman et surtout, le sujet sur lequel l'auteur voulait nous faire réfléchir.
Après avoir appris le grand drame ayant bouleversé l'enfance de Maria Christina et le sujet de son premier roman, j'ai tout d'abord pensé que La grâce des brigands traiterait de la thérapie à travers l'écriture ou du pouvoir de l'écriture. Eh bien..je me suis trompée. Le thème de l'écriture est évoqué au début du livre pour ne plus revenir ensuite. En revanche, le lecteur assiste à l'emancipation de Maria Christina aux prises avec ses drames passés et à sa construction en tant que femme forte et indépendante.
Je me suis donc un peu perdue avec ce roman qui aborde beaucoup trop de thèmes à la fois et pas assez en profondeur. D'ailleurs, la fin plus que brutale du roman ne m'a pas du tout plu et je trouve qu'elle n'a rien apporté à l'histoire.
On referme La grâce des brigands sans plaisir, ni regrets : même si l'écriture est très belle, il ne bouleverse pas l'ordre du monde. Et c'est bien dommage..


Et pour finir, une petite citation : « Il dit que le but de toutes ces histoires c'est de satisfaire le désir ardent de celui qui les lit. Pour ce faire il te faut obéir aux lois idéales de la rêverie, aux coïncidences et à l'appétit de correspondance mystérieuse. L'appétit de correspondance mystérieuse. Stevenson disait les choses bien mieux que moi mais je suis sûr que tu comprends de quoi il retourne, ma truite ».

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