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vendredi 22 août 2014

Laisser les cendres s'envoler de Nathalie Rheims

L’histoire : Il parait qu’il faut laver son linge sale en famille.. Tout le contraire de Nathalie Rheims qui choisit ici de régler ses comptes en public et en publiant un livre sur son histoire personnelle.
Nathalie Rheims est née dans une famille relativement aisée et, si elle aurait pu avoir tout pour être heureuse, ce ne fut pourtant pas le cas. Elle a cruellement manqué d’amour et d’attention de la part de ses parents. Son père, absorbé par son travail et trop égoïste pour s’occuper d’un enfant, était presque toujours absent. Sa mère, quant à elle, a quitté le foyer familial pour aller rejoindre son amant.
Nathalie Rheims va vivre le départ de sa mère comme un abandon, pire même, elle va l’assimiler à sa mort.
En plus de ses relations avec ses parents, l’auteur nous fait également part des secrets et des non-dits d’une famille où l’apparence est le maitre mot et où le silence est d’or.
Ce que j’en pense : Je suis toujours un peu mal à l’aise lorsqu’il s’agit de rédiger un billet sur une autobiographie car il est délicat de porter un jugement sur la vie d’autrui..
Le sujet évoqué par Nathalie Rheims est d’une extrême gravité : le rejet et l’abandon d’une enfant par sa mèreEt pourtant, j’ai l’impression d’être passée complètement à côté de sa souffrance..
Après avoir lu ce livre, je me suis faite la réflexion que, malgré les talents d’écriture indéniables de Nathalie Rheims, je me sentais un peu mal à l’aise à m’introduire dans son jardin secret et à pénétrer sans y avoir été invitée au sein de sa famille. On sent très nettement que sa souffrance et sa détresse sont sincères.
Toutefois, si l’écriture a des vertus thérapeutiques, en l’occurrence, elles ne vont servir que l’auteur et ce, au détriment du lecteur qui se sent impuissant face à tant de douleur. Finalement, il est peut-être des récits qui sont trop personnel pour être partagés..
J’ai également trouvé certaines réactions de Nathalie Rheims assez « radicales », notamment lorsqu’elle décide d’effacer sa mère de son existence, sans jamais essayer de la comprendre et d’apaiser les choses. Elle nous fournit uniquement un dossier à charge et non à décharge. Or, je me refuse à croire que le monde est divisé en deux camps : les bons d’un côté  et les méchants de l’autre.
Au final, je ne peux pas dire que ce livre m’ait plu, il m’a plutôt incommodée..
Et pour la petite info, même si elle ne cite jamais son nom, sachez que Nathalie Rheims vient d’une très célèbre famille de banquiers dont le nom commence par un R...


Et pour finir, une petite citation : « Dès les premiers jours de ma vie, je rejetais son lait. Je vomissais déjà tout ce qui venait d’elle. On me donna alors du lait en poudre, déshydraté, aseptisé. Peut-être avais-je compris, malgré l’amour que j’avais pour elle, que je devais rester sur mes gardes, pressentant qu’elle était toxique, détraquée, dangereuse pour moi. »

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